Printer Friendly Version Président Vučić: L'UE doit répondre de toute urgence si l’Accord de Bruxelles existe ou non @ 23 September 2021 09:36 AM

Le président de la République de Serbie Aleksandar Vučić a présidé aujourd’hui la session du Conseil de sécurité nationale, à l’issue de laquelle il a relaté que la Serbie exige le retrait de toutes les troupes qui ont fait intrusion dans le nord du Kosovo et Metohija, ainsi que la réponse urgente de l'Union européenne à la question de savoir si l'Accord de Bruxelles existe en transactions juridiques.

-Le Conseil national de sécurité a pris aujourd’hui plusieurs décisions, conclusions, propositions et recommandations. Tout d'abord, conformément au travail dont le Conseil national de sécurité doit toujours tenir compte de l'état des capacités de défense de la République de Serbie, nous avons analysé l’état et la situation dans l'armée serbe, ainsi qu'au sein du ministère de l'Intérieur et de la police serbe, nous avons relevé tout ce qui est nécessaire à faire dans la période à venir afin de renforcer nos capacités, afin que nous puissions agir encore plus fortement en termes de dissuasion de tout agresseur potentiel sur notre pays, ou encore plus fortement en termes de dissuasion de toute menace d'attaque terroriste potentielle. Nous avons parlé des choses techniques que nous devons améliorer. Je suis très satisfait de l'état de combativité, ainsi que du moral et de la motivation des gens à toujours améliorer nos capacités. Nous attendons des équipements plus importants de notre armée et de notre police dans la période à venir, ce qui a été convenu il y a longtemps, a déclaré le président Vučić, ajoutant que la situation au Kosovo et Metohija avait été discutée, notamment après l'action criminelle du régime de Priština et l'intrusion dans le nord avec des véhicules blindés de transport et les longs canons.

-Nous avons analysé la situation et sommes arrivés à des conclusions. La Serbie continuera d'insister sur la préservation de la paix, la stabilité et la sécurité pleine et entière, mais aussi la sécurité pleine et entière du peuple serbe au Kosovo et Metohija. Nous considérons que les déclarations sont déplacées dans lesquelles Belgrade et Priština sont mis dans le même sac et où l’on fait porter le chapeau aux deux parties. -La Serbie est toujours prête à poursuivre le dialogue à Bruxelles, mais elle n'acceptera pas de solutions imposées par des actions criminelles unilatérales, a déclaré le président Vučić, citant que le Conseil national de sécurité sollicite une réponse urgente de l'Union européenne à la question de savoir si l’Accord de Bruxelles existe dans les transactions juridiques ou non et quand l’Association des municipalités serbes sera formée, qui est l’essentiel de cet accord. Il a relaté avoir discuté ce matin avec les ambassadeurs de Quinte de ce à quoi devrait ressembler une «solution supposée négociée».

-J'ai rejeté cette solution car ce n'est pas une solution négociée, mais une solution qui humilierait la Serbie. C'est une solution qui ferait oublier 70 % de ce que les Albanais entendaient faire sur la ligne administrative, mais introduirait 20 à 30 % d'autres mesures. J'ai reçu l'accord du Conseil national de sécurité pour le refus. Je l'ai rejeté parce que j'en avais marre de la politique du fait accompli. Vous ne pouvez pas parler à la Serbie comme ça, a déclaré le président Vučić et a souligné que le retrait de toutes les troupes du nord du Kosovo et Metohija est la seule solution à cette situation.

-Retour à l’état antérieur, puis nous allons à Bruxelles pour parler de tout, a relevé le président Vučić, ajoutant que la Serbie était toujours prête à parler. Il a également déclaré que la Serbie appelait l'Union européenne, la Grande-Bretagne et les États-Unis à influencer Priština pour annuler le verdict illégal contre Ivan Todosijević.

-Nous considérons que c'est la prochaine raison possible d’une grande crise, peut-être la plus importante jusqu’ici, a souligné le président Vučić, et a expliqué que le verdict violait directement l'Accord de Bruxelles, car la Chambre aurait dû inclure deux Serbes et un Albanais, mais qu’une telle chambre n’a jamais été formée.

«Soit Priština supprimera ce verdict, soit nous avons bien compris que Priština bénéficie du soutien à l'exil des Serbes et des familles serbes, et nous réagirons différemment en conséquence», a dit le président Vučić. Il a annoncé que d'éventuelles mesures supplémentaires, que notre pays mettrait en œuvre afin de protéger son peuple et sa souveraineté, seront envisagées dans les prochains jours.

-Nous voulons faire preuve de bonne volonté et laisser le temps à certains à Priština de changer leurs mauvaises décisions. S'ils ne le souhaitent pas, nous prendrons des mesures visant protéger les intérêts de la République de Serbie, et j'en ai informé les membres de Quinte et les représentants de l'UE, a souligné le président Vučić, réitérant que nous n'accepterons pas la politique du fait accompli.

Source: www.predsednik.rs

Photo: Dimitrije Goll

21/09/2021